Témoigner de l’unité aujourd’hui
11 MAI 2016
Traduction française de l’interview de l’Archevêque Job de Telmessos par Mauro Castagnaro dans la revue italienne Missione Oggi d’avril/mai 2016, p. 25-26.
Que signifie pour les orthodoxes célébrer un concile après plus de 1000 ans?
Ceci n’est pas tout à fait exact. Il y a eu des
conciles dans l’Eglise orthodoxe depuis le VIIe
concile œcuménique (787). Pensons ne serait-ce
qu’aux conciles de Constantinople de 869-870
ayant d’abord déposé puis rétabli le patriarche
Photius. Ou encore aux conciles hesychastes du
XIVe siècle réunis à Constantinople, dont
celui des Blachernes de 1351 où triompha
l’enseignement de Grégoire Palamas. Ou plus
récemment le grand concile de
Constantinople de 1872 qui condamna l’hérésie de
l’ethonophyletisme. Dans cette tradition
ininterrompue de la synodalité, l’Eglise
orthodoxe lança dès le début du XXe siècle
l’idée de convoquer un grand concile, à l’époque
où de nouvelles Églises autocéphales étaient
apparues et que l’Eglise orthodoxe s’engageait
dans le mouvement œcuménique, pour faire le
point sur les relations entre ces Églises, les
relations avec le reste du monde chrétien et les
relations avec la société contemporaine.